"La liberté... c’est la vie de notre coeur." Saint François de Sales.
A ses contemporains partagés entre une vie religieuse extérieure et une vie quotidienne engluée dans l’égoïsme et les plaisirs futiles, sans parler du désordre plus grave des vices, saint François de Sales ne dit pas : « Vous êtes des hypocrites !  » Il leur parle de l’amour de Dieu qui seul peut donner sens et unité à leur vie, dès maintenant, en plein monde. Il leur parle de cette perle protégée dans le coquillage enfoui en pleine mer, et qui n’est pas atteinte par le remous des eaux salées.
Il leur parle de la liberté d’aimer qui ressemble à l’envol des aigles et des hirondelles dans le ciel. Il leur montre que cette liberté est tellement plus belle et bonne pour le coeur que la lourdeur des animaux de basse-cour incapables de s’élever plus que quelques centimètres… alourdis qu’ils sont par le poids des attaches du péché.
Ecoutons Saint François de Sales : « Voyez donc comme le Père éternel nous tire : il jette en nos coeurs des délectations et plaisirs spirituels comme des amorces sacrées par lesquelles il nous attire suavement à recevoir et à goà »ter la douceur de son enseignement… La grâce a des forces, non pour forcer mais pour alléger le coeur ; elle a une sainte violence, non pour violer mais pour rendre amoureuse notre liberté  » (Traité de l’Amour de Dieu II, 12).
Saint François de Sales est persuadé que les sommets de l’amour de Dieu sont offerts à tous sans exception ; il ne pense absolument pas que les remous du monde, les soucis des affaires, les bruits environnants, les tracas, les servitudes de la vie professionnelle et de la vie familiale, sont un handicap à surmonter pour entrer dans la vie avec Dieu. Il dira, de toutes les manières possibles, et en s’adaptant à celui ou celle à qui il s’adresse : "Où que nous soyons, nous pouvons et nous devons aspirer à une vie parfaite" (Introduction à la vie dévote, I, 3).
" Pourvu qu’on le veuille, l’on peut en tous lieux parvenir à un très haut degré de perfection " (Sermon pour la fête de l’Annonciation 1612).