Samedi Saint

« Que Dieu est bon ! Étant entré dedans le cœur, d’abord il fait l’union avec cette bonté ; mais étant entretenu un peu longuement, comme un parfum précieux il pénètre de tous côtés l’âme, il se répand et dilate dans notre volonté. » (TAD VII, 1, Pléiade p. 667)

Comme Marie, je méditerai sur la bonté de Dieu pour qu’il pénètre mon âme et se répande en moi. Aujourd’hui, j’accomplirai un acte de charité.

Vendredi Saint

Chemin de Croix, église de Troinex, Suisse

« Son testament, mes chères âmes, n’est autre que les divines paroles qu’il prononça estant en la croix. […] Mon Père, pardonnez-leur, parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font. Ô que voici un document incomparable d’une parfaite charité ! […] Ô que nous sommes misérables nous autres, car à peine pouvons-nous oublier une injure dix ans après qu’elle nous a été faite. » (EA IX, Sermon pour le Vendredi Saint, 17 avril 1620, XXIX ).

Quelles sont mes dispositions de cœur par rapport à ceux qui m’ont blessé ? Suis-je prêt à pardonner ? Aujourd’hui, je demande le secours du Seigneur dans cette démarche.

Jeudi Saint

Soeur Claire, SMMI

« Nous devons aimer le bien en notre prochain comme en nous-mêmes […] Puisque je n’ai pu faire cet acte de vertu, je suis bien aise que cette Sœur l’ait fait. Et non seulement il n’en faut pas être marrie, mais il faut être disposée à contribuer tout ce que nous pouvons pour cela, jusques à notre peau, s’il en était besoin ; car, pourvu que Dieu soit glorifié, il ne nous doit pas chaloir comment ni par qui. » (ES V, Pléiade p. 1041)

Aujourd’hui, j’accepterai de m’effacer pour qu’une autre personne prenne la place que j’occupais et je contribuerai à son succès.

Mercredi Saint

« C’est chose certaine qu’il n’y a rien qui nous empêche tant de nous perfectionner en notre vocation que d’aspirer à une autre car, au lieu de travailler au champ où nous sommes, nous envoyons nos bœufs avec la charrue ailleurs, au champ de notre propre voisin où néanmoins nous ne pouvons pas moissonner cette année. Et tout cela est une perte de temps, et est impossible que, tenant nos pensées et espérances d’un autre côté, nous puissions bien bander notre cœur à la conquête des vertus requises au lieu où nous sommes. » (Lettre à Mme de Chantal, 6 août 1606 – EA XIII, p. 206-207).

Aujourd’hui, avec la grâce de Dieu, j’accepterai de fleurir là où le Seigneur m’a placé, et je ne rêverai pas d’une autre paroisse, d’un autre groupe, d’un autre curé, d’une autre famille, d’un autre état de santé.

Mardi Saint

« Ma chère sœur, les brouillards ne sont pas si épais que le soleil ne les dissipe. Dieu, qui vous a conduite jusqu’à présent vous tiendra de sa très sainte main. Mais il faut que vous vous jetiez, avec un total abandonnement de vous-même, entre les bras de sa Providence, car c’est le temps désirable pour cela. Se confier à Dieu au milieu de la douceur et la paix des prospérités, chacun presque sait le faire ; mais se remettre à lui entre les orages et tempêtes, c’est le propre de ses enfants » (Lettre à Mme d’Escrilles, 7 janvier 1614 – EA XVI, p. 134)

Aujourd’hui, je fais confiance en Dieu, malgré les brouillards et les difficultés. Ma foi dit : Dieu est là et Il m’aime. Rien n’échappe à sa main.

Lundi Saint

« Ne le faites pas pour devenir grand […] mais simplement parce que vous le devez et que Dieu le veut. » (Lettre à M. Antoine de Revol, Evêque nommé de Dol, Annecy, 3 juin 1603)

Aujourd’hui, je veux examiner mes motivations avant d’accepter un poste ou une charge. Est-ce que je le fais par esprit de service et pour obéir à Dieu ou parce que cela me grandit à mes propres yeux ?