Après avoir été vicaire à Sainte-Clotilde, Henri Chaumont fut nommé aumônier général des Frères des Écoles Chrétiennes (de St Jean-Baptiste de la Salle). Il s’intéressa à la formation chrétienne des élèves et anciens élèves, pour en faire des apôtres. Avec le frère Exupérien, il commença le 9 juin 1881, un petit groupe de jeunes qui, suivant un règlement et prenant un engagement, vivaient l’évangile dans leur milieu de travail et dans les patronages. Ils choisirent comme patron saint Benoît Labre.
" Cette association a précédé de plus de dix ans le mouvement qui, avec le Sillon à ses débuts et surtout avec l’Association Catholique de la Jeunesse Française (ACJF), a lancé nos patronages dans un irrésistible courant d’apostolat" ». Ainsi s’exprime Mgr Laveille dans son livre : l’Abbé Chaumont , ajoutant en note : " De plus, il ne faut pas oublier que les jeunes gens de la société de saint Labre ont fondé, depuis lors, à Paris, l’important syndicat des employés du commerce et de l’industrie, à la tête duquel on trouve, aujourd’hui encore, (1919), plusieurs membres de cette société " ».
C’est ce que rappelait, par exemple, Le Pèlerin du 27/11/1987 : " Le syndicalisme chrétien a 100 ans : c’est en effet en 1887 qu’est créé, à Paris, le premier syndicat d’inspiration chrétienne, le SECI (Syndicat des Employés de du Commerce et de l’Industrie), fondé par des anciens élèves des Frères des Écoles Chrétiennes".